Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/66

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

46
BHARTRIHARI.

de ses pieuses lectures ; la famille, par un mauvais fils. La vertu se détruit par le commerce avec les méchants ; la décence disparaît par l’effet des boissons spiritueuses ; un champ se ruine par l’incurie de son maître ; l’amour s’éteint par suite de voyages réitérés, l’amitié cesse par défaut de prévenances ; la prospérité périt par les conséquences de la mauvaise conduite, et la fortune par la prodigalité et la négligence.

35.

Donner, jouir, perdre : voilà les trois issues par où s’écoulent les richesses ; quand les deux premières sont fermées, elles s’en vont par la troisième.

36.

Pierre précieuse entamée par l’instrument qui sert à la polir, vainqueur blessé d’un javelot dans la bataille, éléphant affaibli par l’écoulement de la liqueur qui lui sort des tempes quand il est en rut, rivière qui, dans la saison sèche, laisse émerger des îlots, lune réduite à son dernier quartier, jeune femme fatiguée par les jeux d’amour, prince dont la libéralité a épuisé les ressources, sont choses dont