Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/71

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LA MORALE.

49.

Est-il quelqu’un qui puisse se plaire dans la société d’un homme de basse extraction qui vante tous les scélérats, qui ne connaît pas de frein, dont les viles actions sont le résultat d’une existence antérieure, auquel la fortune est arrivée par l’effet du hasard et par lequel toutes les vertus sont détestées ?

50.

L’amitié des méchants diffère de celle des bons comme l’ombre du matin, de celle du soir : l’une, grande d’abord, diminue graduellement ; l’autre, petite au début, va toujours en augmentant.

51.

Les gazelles, les poissons et les gens de bien, auxquels il faut pour vivre de l’herbe, de l’eau et de la satisfaction, sont en butte en ce monde à l’hostilité gratuite des chasseurs, des pécheurs et des hommes perfides.

52.

Désir de fréquenter les honnêtes gens, plaisir que fait éprouver la vertu d’autrui, respect pour son précepteur spirituel, zèle