Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

54
BHARTRIHARI.

dont tous les désirs se bornent à faire le bonheur de son mari est une véritable épouse ; l’ami qui, dans le malheur et dans la prospérité, conserve les mêmes façons d’agir est un véritable ami. Cette triple faveur est réservée à ceux qui pratiquent la vertu en ce monde.

59.

Qui pourrait hésiter à s’approcher avec des prières aux lèvres, de ces sages vénérés dans le monde et aux mœurs incomparables, qui s’élèvent en s’abaissant, qui manifestent leurs vertus en proclamant celles des autres, qui accroissent leurs richesses en s’efforçant d’augmenter celles du prochain, et qui appliquent l’indifférence pour toute flétrissure aux calomniateurs dont la bouche ne fait que vomir l’outrage et les invectives grossières ?

60.

S’abstenir du meurtre des êtres vivants, ne pas toucher au bien d’autrui, dire la vérité, être libéral en temps opportun et dans la mesure de ses moyens, ne pas prendre part aux médisances sur la jeune femme d’autrui, mettre une digue au torrent de la concupiscence, être modeste