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Page:Les Travaux d’Hercule, ou la rocambole de la fouterie, 1801.djvu/57

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Au plus fort du trémoussement,
Quelqu’un paroît. Ah ! dit l’agent !
Fuyons : nenni, répond la belle,
Vas ton train : mais on nous verra :
Eh ! qu’importe, répliqua-t-elle,
Je ne connois point ces gens là.



Un compagnon, que les turcs avoient pris,
A son retour, merveille racontoit :
En récitant, comme il fut surpris ;
Et ses tourmens à deux dames contoit ;
Celle des deux qui plus s’attendrissoit,
Lui demanda : que font les turcs aux femmes ?
Hélas ! dit-il, ces malheureux infâmes,
Leur font cela, tant qu’il les font mourir.
Ah ! plût à dieu dit l’une de ces dames,
Que pour la foi, je puisse ainsi souffrir.



Un jour, auprès d’un aveugle en prière,
Au coin d’un bois, Jean, du matin pressé,
Mit bas Alix, gentille chambrière,
Et l’exploitoit sur le bord d’un fossé.
L’aveugle écoute, et d’un ton plus baissé,
Va, marmottant l’avé de Notre-Dame.
Ah ! je me meurs, dit Alix, qui se pâme,
Et moi, dit Jean, me voilà trépassé.