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Page:Les Travaux d’Hercule, ou la rocambole de la fouterie, 1801.djvu/61

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Nenni, nenni, je le connois, dit-elle,
C’est sur mon dieu, celui de frère Ognon.



Après leur mort, où vont les pucelages ?
En paradis. — Ils tenteroient les saints.
Descendent-ils sur les sombres rivages ?
Si bon morceau n’est pour esprit malins.
En purgatoire ? ils l’ont fait dès ce monde.
Dessous les mers ? ils dessècheroient l’onde.
Où vont-ils donc ? limbes sont leur séjour,
Des innocens ces lieux sont la patrie :
Quand pucelage abandonne le jour,
A peine il sait ce que c’est que la vie.



Lise, pour porter un poulet,
Appelle en hâte son valet,
Quand demi nud, vint à sa porte,
Jean, qui montre tout ce qu’il porte.
Ça, dit-il, que me voulez-vous ?
Soudain, faignant d’être en courroux,
Fuis d’ici, coquin, répond-elle,
J’aurois trop peur de ton caquet :
Tu n’es pas messager fidel,
Puisque tu montres ton paquet.