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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/42

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Les veillées

Nous découvrent toujours mille nouveaux attraits
Chez toi les vrais plaisirs sont toujours à la suite
De l’innocence et de la paix.

En amour tout est imposture,
Jusqu’au silence, tout y ment ;

Ce qui pour l’un est siècle, est pour l’autre, moment ;

Tout s’y donne à fausse mesure.
Chez toi la vérité fait entendre sa voix ;
Sa lumière nous sert de guide,
Sur nos goûts la raison décide,
Et le tems respecte son choix.
Au joug d’airain deux cœurs assujettis
Font l’un de l’autre le supplice ;
Quand par un bizarre caprice,
Amour les a mal assortis.
Sous les aimables loix dont l’amitié nous lie
Et les biens et les maux tout doit se partager :
Mais quel partage heureux ! Le bien s’y multiplie,
Et le mal y devient léger.

Le plaisir même perdrait tout son prix si tu n’en étais pas l’économe et le premier as-