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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/83

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du Couvent.

rapidement et sans interruption ; les soupirs sortaient avec bruit, leurs paroles étaient entrecoupées, quand tout-à-coup je n’entendis plus rien. Mais quel tableau digne de l’Albane, vint frapper mes regards ! ah ! Jules Romains ! où étais-tu ? j’avais écarté les roseaux avec la plus grande précaution, et la rivière étant peu large me permettait de distinguer parfaitement tout ce qui se passait devant moi. Que dirai-je ? je vis les cieux ouverts, et les deux sanctuaires de l’amour exposés dans toute leur étendue. Agnès était tombée évanouie sur le sein de Louise, et celle-ci couchée sur le gazon dans la même situation : Elles paraissaient mortes ou endormies profondément, et la bonté divine s’intéressant à ma bonne fortune, avait envoyé un Zéphyr mutin qui avait achevé de relever les jupes et la chemise de mes deux Hébés, par dessus leur ceinture, de sorte que jambes fines, cuisses rondes et potelées, peau d’une blancheur éblouissante, poil d’un noir qui aurait fait blanchir l’ébène, motte rebondie, un C.. mignon qu’on n’appercevait que par un léger sillon carminé, je vis tout cela, j’en vis