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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

gant de Mgr de Saint-Georges, archevêque de Lyon, consacre l’église de Saint-Denis et son autel.

La faveur du Consulat est acquise au couvent, il lui en donne presque annuellement des preuves. Mais, en 1736, il devient propriétaire du fief de Cuire-la-Croix-Rousse, par conséquent seigneur direct du faubourg ; les Augustins sont sous ce patronage immédiat et en bénéficient ; ils reçoivent un secours de onze cents livres en 1744, pour la réfection des cloches.

On sait que cette même année vit les réjouissances publiques de la France entière pour célébrer la guérison de Louis XV, tombé malade à Metz, quand il soutenait l’électeur de Bavière, Charles-Albert, dans ses prétentions au titre d’empereur d’Allemagne.

Ces fêtes furent solennellement célébrées chez les Augustins réformés. M. le marquis de Rochebaron, commandant pour le roi dans la ville de Lyon et les provinces de Lyonnais, Forez et Beaujolais, se rendit, escorté d’une suite brillante, dans l’église de la Croix-Rousse pour assister au Te Deum qui y fut chanté. Cette cérémonie fut suivie d’un feu de joie sur la place de la Croix-Rousse, et le soir, d’un magnifique souper dans la campagne des Pères Jésuites, là où sont maintenant les sœurs de Saint-Joseph de Cluny.

Comme nos religieux relevaient de la directe de la Platière, ils avaient à payer au prieur de cette dernière certaines redevances. Je ne parle pas des innombrables papiers qui ont rapport à ces questions d’intérêt ; je ne retiens que ces détails : c’est que le couvent était bâti sur le territoire de Saint-Sébastien, lieu appelé anciennement du Saugey, et que la surface du terrain occupé par le couvent et ses dépendances s’étendait à deux hectares. À cette date, les Augustins réformés, sans être riches, ne sont plus les pauvres dont nous avons parlé. Ils reçoivent des sommes importantes pour des fondations ; ils achètent un domaine considérable à Chaneins, aujourd’hui dans le diocèse de Belley, et un autre à Ampuis, dans le canton de Condrieu.

En 1751, ils sont obligés de dresser un inventaire où ils doivent signaler leur actif et leur passif. Cet inventaire constate