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Page:Les aspects de la végétation en Belgique. Les districts littoraux et alluviaux (1908).pdf/5

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II. – DISTRICT DES DUNES LITTORALES. (Planches 4 à 41.)

FIGURE I. - Coupe schématique à travers les dunes littorales.

MH = Niveau de la marée haute; MB = Niveau de la marée basse.

P1 = Plage soumise aux fluctuations des marées; P2 = Plage située au-dessus des hautes mers.

DM = Dunes mobiles; DF = Dunes fixées.

PS = Pannes sèches; PH = Pannes humides.

MT = Mares d'hiver; MP = Mares permanentes.

AS = Argile supérieure des polders; AI = Argile inférieure des polders; T = Tourbe.

FL = Sable flandrien.

Les dunes littorales forment un bourrelet à peu près continu le long de la plage. Très larges entre la frontière française et Nieuport, elles se rétrécissent de plus en plus vers Ostende, pour devenir de nouveau plus étendues au Coq. Depuis Wenduyne jusqu'à Heyst, les dunes naturelles manquent complètement et sont remplacées par la digue du comte Jean. A Heyst, elles reprennent une certaine largeur jusqu'à la frontière néerlandaise.

Il y a, en général, contre la plage, une rangée de monticules assez élevés, dont le sable est essentiellement mobile. Près des polders, au contraire, les dunes sont le plus souvent fixées. Entre ces deux lignes extrêmes, il y a d'ordinaire des surfaces plus ou moins plates, les pannes, dont le sol, situé plus près de la couche imperméable d'argile, conserve toujours une certaine humidité. Dans les creux des pannes, il y a des mares. Les unes sont peu profondes et se dessèchent en été : ce sont les mares d'hiver. Les autres gardent de l'eau en toute saison; ces mares permanentes sont artificielles.

III. – DISTRICT DES ALLUVIONS MARINES. (Planches 42 à 53.)

A. Plan de la crique.

B. Profil de la slikke et du schorre. (Les hauteurs sont rapportées au zéro d'Ostende, qui est de 17 centimètres plus bas que le zéro des cartes.)

C. - Coupe de la digue. (Les hauteurs sont rapportées au zéro des cartes.)

FIGURE II. - Slikke, schorre et digue de la crique de Lombartzyde, dans l'estuaire de l'Yser.

En trois points de la côte, la ligne des dunes est coupée pour livrer passage à des cours d'eau : à Nieuport, débouche l'Yser; à Ostende, l'ancien Yperlee; à Knocke, l'ancien Zwyn. En ces endroits, la sédimentation des alluvions apportées par les rivières continue à s'accomplir; il s'y forme des couches d'argile en tout semblable à l'argile poldérienne, qui s'est déposée sur les terrains successivement noyés par la mer.

Sur la côte même, les alluvions marines sont fort réduites. Dans les estuaires de l'Yser et du Zwyn, il y a pourtant encore des surfaces vaseuses assez étendues; mais à Ostende, l'endiguement est complet et les plantes caractéristiques ne vivent plus que dans les bassins de chasse.

Les vases saumâtres les plus importantes sont celles du Bas-Escaut en aval de Lillo.

On appelle slikke la portion qui est inondée à chaque marée haute, même lors de la morte eau; le schorre est la partie plus élevée que les eaux n'atteignent qu'aux marées de vive eau.