QUATORZIÈME AVENTURE.
rimaut, que la faim tourmentoit, réveilla Renart avant le point du jour : « Compain, je meurs de faim, tu le sais ; apprends-moi donc où je pourrai trouver à manger. »
Renart se frotte les yeux, réfléchit un moment, puis : « Si vous tenez à faire un bon repas, il y a près d’ici une maison de ma connoissance qui vous en donnera tous les moyens. Elle appartient à un vilain, possesseur de quatre gros bacons : je sais par où l’on y peut entrer, et si vous voulez je vous y conduirai.
— Si je le veux ! » dit Primaut, « mais tout de suite, je t’en prie. Ne vois-tu pas que je grille d’être en face de ces bacons ? — Eh bien ! partons. »
Arrivés devant la maison, Renart commence par faire l’examen des portes et des fenêtres : elles étoient toutes closes, et la mesgnie du vilain dormoit encore. Renart se souvient d’un jeu