derrière son dos ce qu’on a dans les mains. Mais tenez, un peu de patience : quand j’aurai mangé les chairs, je vous jetterai les os. »
Primaut se résigna. Il attendit la chute de quelques bribes dont Mouflart ne vouloit plus ; et cependant il sentoit un vrai remord n’avoir fait à Renart le tour dont il avoit si mal profité.
TREIZIÈME AVENTURE.
aissons là Primaut, pour revenir à Renart, qui cherche à se consoler de la perte de l’oison, et se bat les flancs pour trouver autre chose à mettre sous la dent. Mais, quand après avoir assez couru, il vit que le bois ne lui offroit pas grande chance de butin, il reprit le sentier qui conduisoit au chemin de la foire, et regagnant les abords de la grande route, il résolut d’y attendre quelque aventure. Il n’étoit pas au guet depuis longtemps, quand il entendit venir une lourde charrette[1]. C’etoit
- ↑ Ici, le lecteur va reconnoître le commencement de la Septième aventure, qui sera continuée au profit de Primaut.