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Dès 14 heures, le bataillon Weill, mis à la disposition du commandant du 67e régiment d’infanterie, est venu occuper la région de la tranchée de Gallipoli.

D’autre part, dans la soirée, le bataillon Decourbe se porte au Château ruiné et dans les tranchées voisines en soutien du 350e régiment d’infanterie.

Un violent orage éclate dans la soirée et fait contremander l’attaque par surprise que le 2e bataillon devait faire au petit jour sur la ferme Froidmont.

Le 6 mai, dès le jour, la 7e compagnie renforce en ligne à la Bascule, près de la ferme Froidmont, le 67e.

Vers midi, sans aucune préparation d’artillerie, les Allemands déclenchent par surprise une violente contre-attaque ; sur les positions conquises par le 350e régiment d’infanterie. Deux sections de la 11e compagnie se déploient immédiatement et soutenues par une section de mitrailleuses ouvrent un feu efficace qui arrête l’attaque.

À l’est, devant Froidmont, la situation est inchangée. À 14 heures Je bataillon Weill est chargé de porter notre front sur une ligne passant par la Bascule et la cote 175,6 au nord-est de la ferme Froidmont qu’il s’agit d’emporter ainsi que ses abords septentrionaux. L’attaque est fixée à 16 heures.

Le mouvement préparatoire des unités est rendu très difficile du fait des barrages incessants de l’ennemi. Notre préparation d’artillerie est peu intense. À 16 heures, la 5e compagnie n’est pas complètement en place ; cependant les éléments déjà arrivés partent à l’assaut, en liaison avec la 6e compagnie, mais ils sont accueillis par un feu de mitrailleuses très meurtrier pendant que l’artillerie allemande réagit violemment. En quelques instants, les pertes sont sensibles, pourtant on ne rétrograde pas ; chacun se terre dans un trou d’obus et attend ainsi la nuit pour organiser sur place une nouvelle première ligne[1].

Dans la nuit du 6 au 7 mai, le 2e bataillon du 54e relève entièrement sur ses positions de fin de combat le bataillon Jungbluth du 67e.

  1. À la 6e compagnie, le Lieutenant Lebroussart est tué, le Capitaine Beyries, blessé.