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à l’ouest de la Râperie. L’ennemi bombarde copieusement avec des pièces de petit calibre placées sur sa première ligne et nous occasionne des pertes[1].

Le 26, le dispositif du régiment est resserré sur l’avant : le 3e bataillon s’étend au nord dans la direction de Villemontoire, le 1er bataillon va en réserve de division dans le ravin de Vauxcastille, le 2e bataillon relève dans la nuit la droite du 3e bataillon et le bataillon Costeur du 350e régiment d’infanterie.

Le 28 juillet, un nouveau dispositif est pris en vue de la reprise prochaine de l’offensive. En première ligne, le 2e bataillon est face au sud-est, devant les mamelons boisés au nord de Tigny. La 5e compagnie relevée par des Écossais (compagnie D. du 9e Royal Scotch) va à Vierzy. Le 1er bataillon est face à l’est, devant Tigny, le 3e en réserve à Vierzy.

Dans la nuit du 29 au 30, la 5e compagnie se place à la droite du 2e bataillon, prenant un peu de la gauche du 1er bataillon, relevé cette même nuit par le bataillon Dumont, du 67e régiment d’infanterie pour occuper les positions de soutien de la cote 132.

Dans la nuit du 31 juillet au 1er août, le 1er bataillon reprend ses emplacements, face à Tigny.

La période qui vient de s’écouler a fatigué le régiment : les nuits courtes laissent à peine le temps d’exécuter les mouvements prescrits, de se retrancher et de se ravitailler. Les bombardements copieux par obus de petit calibre sont fréquents. Il fait très chaud et les mouches abondent. Des cadavres d’Américains gisent çà et là dans la plaine. Quelques chars d’assaut sont en panne : leurs équipages essaient chaque nuit de les ramener.

L’attaque générale est ordonnée pour le 1er août. Le régiment doit attaquer en direction générale de l’est, après réussite de l’attaque du 30e corps d’armée, à droite, sur l’Orme de Grand-Rozoy. À gauche du 2e bataillon du 54e l’attaque doit être menée par le 9e Royal Scotch. Au 2e bataillon (commandant Weill), la 5e compagnie (capitaine Lecomte) doit s’emparer du mamelon qui domine Tigny au nord et progresser jusqu’à la route de Soissons à Chateau-Thierry, suivie de la 7e compagnie, la 6e compagnie étant réserve

  1. Dont l’Adjudant-chef Sonrel, adjudant du 28 bataillon.