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Au petit jour, le 2 août, on s’aperçoit qu’il n’y a plus personne devant nous. La poursuite est entamée aussitôt par les deux bataillons en ligne qui, en fin de journée, restent en réserve avec l’état-major du régiment aux lisières nord du bois d’Hartennes, pendant que le 3e bataillon continue vers Chacrise.

Le poste de commandement du régiment est au château ; les 1er et 2e bataillons bivouaquent sous bois où arrivent quelques obus isolés, tirés de très loin. La nuit est marquée par un violent orage. Dans la matinée du 3 août, pendant que le 3e bataillon poursuit sa marche vers la Vesle, le reste du régiment se porte dans le ravin au nord-est de Chacrise. Le soir, il relève le 3e bataillon et le bataillon de Nouaillan du 350e sur leurs positions de fin de combat. Le 1er bataillon est en ligne à Ciry-Salsogne, le 2e bataillon en soutien dans les anciennes tranchées du plateau au nord-est de Serches ; le 3e vient dans le ravin nord-ouest de Couvrelles. Le poste de commandement du régiment est à Serches en face de l’église.

La région est à peu près vide de ses habitants ; les Allemands ont opéré des destructions et miné ou ypérité les creutes qui pouvaient nous servir d’abris. C’est ainsi que deux jours après notre arrivée, l’église de Ciry-Salsogne saute en même temps que la rue qui la borde. Le 8, une creute occupée par trois sections de la 2e compagnie et un détachement de la 6e compagnie du 1er génie, saute et ensevelit une partie de ses occupants (dont le capitaine Champlon, adjudant-major du 1er bataillon).

Le 5 août, le 3e bataillon est à Vasseny : il tente sans succès le passage de la Vesle à hauteur de Quincampoix ; le 2e bataillon relève le 1er à Ciry. Le lendemain, le 3e bataillon va en réserve de