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mière ligne au sud du fort de Vaux, puis la 10e compagnie (tranchée Amilhat et Dépôt du Bois de-la Vaux-Régnier).

Un trou s’est donc produit au centre de la division.

Dès 17 heures, le colonel commandant la 24e brigade a mis à la disposition du colonel Maurel commandant la zone du Chenois, les éléments disponibles du bataillon Poirée (3e bataillon du 54e) : la moitié de la 9e compagnie, les 11e et 12e compagnies et trois sections de mitrailleuses aux ordres du capitaine adjudant-major Decourbe. Ces éléments se portent, sous un bombardement des plus violents, vers le poste de commandement Montagne.

Dès son arrivée, le capitaine Decourbe reçoit l’ordre de contre-attaquer dans le but de dégager le bataillon Nivelle. La contre-attaque, constituée en deux vagues à 50 mètres de distance, progresse jusque vers la cote 340, près du poste de commandement Dépôt, malgré le bombardement, mais ne peut aller plus loin. La première vague, après un violent combat à la grenade, est presque anéantie. Le bombardement continue très violent.

Vers 22 h. 10, arrivent au poste de commandement Montagne, le commandant Poirée et ses cinq commandants de compagnies qui ont été, par suite de la violence du bombardement, dans l’impossibilité de quitter le commandant Nivelle avant 21 h. 30. Ils rendent compte que celui-ci tient toujours avec deux compagnies, mais qu’il est sans nouvelles de sa compagnie de gauche et que les Allemands ont poussé des éléments jusqu’à la naissance du vallon de la Horgne.

Le colonel Maurel renouvelle l’ordre de contre-attaquer, de pousser à tout prix dans la direction du poste de commandement Batterie. La 10e compagnie du 54e, maintenue depuis le matin dans la tranchée au sud-ouest du poste de commandement Montagne et la 6e compagnie du 106e doivent appuyer ce mouvement en se portant à la crête du Chenois, la 10e compagnie du 54e à droite, la 6e compagnie du 106e à gauche. La 10e compagnie du 54 se porte à la carrière du Chenois. Mais les éléments restants du bataillon Poirée n’ont pu se maintenir en place ; ils prolongent vers l’ouest la 10e compagnie, la gauche à 150 mètres environ à l’ouest de la route stratégique.

Dès son arrivée, le commandant Poirée se relie facilement à