Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/208

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Scène II

BOB, ARABELLE.
(Arabelle sort de la cabine n°4.)
ARABELLE.

Eh Lien !… Rébecca ?

BOB.

Me voilà, me voilà, milady.

(Il cache son rasoir et se présente de côté, de manière qu’Arabelle ne puisse voir la joue savonnée).

ARABELLE.

J’ai sonné, ma fille.

BOB.

J’accourais… j’étais en train de virer aux cabest… Aïe !… de ranger les malles de milady. Elles ont été déposées dans cette cabine… au n°4, hier au soir, quand nous nous sommes embarqués.

ARABELLE.

C’est bien ! (Passant de l’autre côté.) Avez-vous vu ce matin Mary et Robert ?

BOB, faisant le même circuit pour cacher le savon qui couvre sa joue.

Le frère et la sœur sont là-haut, sur le pont, appuyés aux bastingages.

ARABELLE.

Bastingages !…

BOB.

C’est un mot de marin que m’a appris mon cousin Mulray.

ARABELLE.

Fort bien. — Mon journal est-il arrivé ?

BOB.

Le journal ?

ARABELLE.

Oui, l'Illustrated London news.

BOB.

Milady veut recevoir son journal… en pleine mer ?