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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

Rennes, au savant Évêque de St-Brieuc, honneur aux jeunes bardes de Breiz-Izel, et aussi à leurs aînés qui, depuis plus de trente ans, travaillent à la défense de la foi et au maintien de la langue nationale. Ils ne seront pas oubliés des Bretons les hommes qui s’appellent Le Joubiou, de la Villemarqué, Henry, Troude, Milin, Le Jean, Luzel, Proux ; Daniel, le savant archéologue et recteur de Bulat ; Ch. de Gaulle, le docte linguiste de Vaugirard ; Kémar, le pieux barde et recteur de St-Laurent ; Chatton, curé-doyen de Guingamp ; Vannier, recteur et barde de St-Henvel ; Cabek, recteur de Kavan et auteur des Burzudou ; Le Gall, le satirique recteur de Tressignaux et tant d’autres qui composent le brillant cortège qui marche sur les traces de Le Gonidec, le restaurateur de notre belle langue. Parmi ceux que la mort a moissonnés trop tôt nous ne saurions passer sous silence les disciples les plus fervents du maître ; leur douce mémoire vivra autant que leurs œuvres, chères à tous ceux qui aiment la Bretagne, la langue bretonne et la foi catholique.

Qui ne garde pieusement le souvenir de Mgr Graveran, le saint Évêque breton, le fondateur du Breuriez ar Feiz, œuvre de foi et de philanthropie religieuse qui faisait tant de bien dans toute l’étendue de son vaste diocèse ? Qui n’a chanté les beaux vers de l’abbé Kariz, le barde de Menez-Brez qui aimait tendrement la bonne Vierge de Rumengol ? Et le patriote Le Gonidec, l’abbé Le Skour, l’abbé Le Moal, l’abbé Durand, l’abbé Guillome, le Virgile breton qui chanta les travaux des champs et les saisons de l’année, et Brizeux lui-même, le barde aux cheveux d’or, n’ont-ils pas été d’un commun accord les admirateurs du traducteur de la Bible en Breton, ses zélés disciples et ses continuateurs infatigables ? Us ne sont plus, hélas ! mais ils ont laissé des modèles aux