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DANS LES HARMONIES DE LA NATURE.

n’eût pu, quand viennent la disette et la gelée de l’hiver, s’enfoncer en terre et s’engourdir comme les insectes ; d’un autre côté, le privilége qu’il a de voler lui rend faciles les plus grands déplacements. Il était donc naturel d’utiliser la rapidité de cet agent, non-seulement pour les éliminations qui nécessitent de fréquents déplacements dans une même contrée, mais encore pour celles qui exigent des voyages de long cours.

C’est ainsi que la plupart des oiseaux du Nord, quand l’hiver vient, descendent en France, en Algérie, en Guinée, et même quelques-uns dans le sud de l’Afrique, pour revenir au printemps dans leur pays natal.

Le besoin, de la part des oiseaux de passage, de pousser des explorations sur de grandes surfaces, quand le moment est favorable, afin de déterminer, d’après la saison et le temps, quels doivent être les lieux les plus propices aux passages et aux stations, nous amène aussi en automne, en hiver et au printemps, quelques oiseaux de l’Orient, du Midi et de l’Océan.

L’oiseau ne stationnant que là où il trouve une nourriture facile, c’est-à-dire là où il y a surabondance, il s’ensuit que, dans notre vallée, comme partout, au moment où une partie des sédentaires est elle-même éloignée pour ses migrations, les éliminations sont parfaitement régularisées.

Une centaine, tel semble être, avons-nous dit, le nombre des industries principales et distinctes aux époques où l’élimination est en pleine activité.

En effet à l’automne, les migrations hivernales dans le Midi d’oiseaux plus ou moins nombreux,