Les classifications les plus généralement adoptées dans la science ont surtout été établies d’après les principales affinités physiques ; par cela même elles ont l’avantage de reposer sur des signes sensibles, visibles ; et, comme des rapports intimes existent toujours entre la cause et l’effet, entre l’outillage et le travail produit, elles peuvent servir de base, soit directement soit indirectement, aux groupes dont il faut parler pour exposer certaines considérations générales.
Cependant si les hommes les plus compétents n’ont pas composé la classification qui est désirable au point de vue des applications usuelles de l’ornithologie, parce que cette opération est fort difficile, comment cette tâche sera-t-elle abordée par de simples amateurs ?
Le groupement des oiseaux, quant à l’outillage du bec, des pattes, etc., est nécessaire, il aide à expliquer et fait ressortir la nature et l’importance de leurs travaux, et nous classons aussi les oiseaux d’après leurs principales affinités physiques ; mais nous n’admettons ces divisions que comme secondaires. Nous avons surtout tenu à conserver les cinq grandes classes connues sous le nom d’oiseaux de proie, passereaux, gallinacés, échassiers, palmipèdes.
1o Le groupe des palmipèdes est fondé sur une certaine conformité des pieds. Cette ressemblance est pour ces oiseaux un signe d’unité en ce qui concerne le lieu de leurs travaux et le mode de locomotion qui leur convient ; mais ce n’est pas un signe d’unité en ce qui concerne la nature du travail, la valeur que ce travail donne à l’oiseau et la