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LES OISEAUX

de la production ; ainsi, la culture intensive des champs et des jardins attire de nombreux insectes, comme aussi ceux des oiseaux qui se nourrissent de plantes, de graines, de fruits, de baies ; si l’on veut se garantir contre le débordement de ces insectes, il faut attirer et protéger les insectivores des bois, tels que les fauvettes, qui peuvent résider, nicher, stationner ou simplement passer dans les champs, dans les jardins et les pépinières. Par exemple, laissons dans la plaine des arbres et quelques arbustes ; dans les jardins et les parcs, fixons aux arbres des nids artificiels en bois creusé ; quand les arbres nous manquent dans un champ, près des meules de blé, courbons des baguettes qui puissent servir de juchoir aux chouettes.

Si M. Arbeaumont, dont nous avons parlé (page 33), avait favorisé dans sa pépinière, la nidification des insectivores, il n’aurait pas éprouvé tout récemment des dommages aussi considérables ; avec des nids artificiels, il aurait eu facilement des étourneaux.

Souvent, à l’époque des nichées, j’ai vu ces oiseaux faire continuellement plusieurs kilomètres pour arriver au sillon creusé par le laboureur et saisir les vers blancs que le soc de la charrue met à découvert.

En général, il est bon de protéger dans les champs, et même dans les jardins, les petits granivores, puisque, indépendamment des insectes que beaucoup d’entre eux mangent, tous, et pendant toute l’année, ils détruisent les semences de ce qu’on appelle vulgairement les mauvaises herbes. Seulement, quand ces granivores nous causent de véritables préjudices, en se jetant sur