L’hirondelle mange des ichneumons, le rossignol des fruits sucrés de nos jardins, la cigogne du poisson.
Il peut se faire qu’en un moment donné, sur un point quelconque des champs et des jardins, des parcs, des réservoirs, c’est-à-dire partiellement et accidentellement, au point de vue de l’intérêt général, certains oiseaux commettent un véritable dégât ; c’est le cas de les éloigner au moyen d’épouvantails ou de coups de pistolet.
Ces oiseaux étant sensiblement, mais accidentellement nuisibles, on peut se départir un instant des égards qu’on leur doit ; mais l’éloignement et la destruction, si elle est nécessaire, doivent être circonscrits, partiels et momentanés comme le dommage.
Il existe cependant quelques espèces qui semblent être devenues préjudiciables à l’intérêt général et d’une manière permanente.
Par suite des modifications constantes que l’homme produit à la surface de la terre, dans les végétaux comme parmi les animaux, il arrive que de temps en temps, l’équilibre des forces qui s’y meuvent est passagèrement rompu. Or, quand un frein disparaît, le contre-frein devient inutile et même dangereux ; par exemple, les poissons et surtout les oiseaux étant moins nombreux qu’ils ne doivent l’être, certains rapaces qui ont mission d’en réduire le nombre peuvent, en les détruisant actuellement, partout et d’une manière permanente, faire plus de mal que de bien et devenir ainsi nuisibles.
D’un autre côté, l’homme tient à ce qu’il lui soit