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DANS LES HARMONIES DE LA NATURE.

et ses ailes, échappe complétement à la vue et à l’action de l’homme.

« La Société d’apiculture et d’insectologie émet le vœu que le gouvernement prenne les dispositions nécessaires pour protéger les oiseaux insectivores ».

J’ai lu des articles de journaux dans lesquels les détracteurs des oiseaux prétendent que l’action de ces animaux est, sauf quelques cas, indifférente ou nuisible pour l’agriculture ; mais ils entendent par agriculture simplement la culture des champs ou même celle des céréales. En raison de cela leurs objections n’ont qu’un semblant de raison et reposent sur une équivoque, une confusion, c’est-à-dire sur l’erreur.

Personne n’a prétendu que l’élimination de la plaine incombe au pic, celle des bois à la sarcelle et celle des eaux à l’alouette.

Quand on parle des oiseaux en général, on doit entendre par agriculture toutes les productions de la terre, qu’elles viennent de la plaine, des eaux ou des bois.

Est-il plus rationnel de dire que l’action des oiseaux dans la nature se réduit presque à rien et qu’ainsi elle est indifférente pour l’agriculture ? On aime à ajouter que ces petits oiseaux sont incapables d’arrêter beaucoup d’invasions d’insectes.

D’abord il n’est pas logique de dire qu’il faut tuer : 1o certains oiseaux, comme les rapaces ou même l’alouette, parce qu’ils sont de trop grands destructeurs ; 2o beaucoup d’insectivores, parce que leur action est trop faible. Invoquer, suivant les besoins d’une cause, l’impuissance ou l’excès des