terai de reproduire une communication qui m’a été faite en août 1877.
Il n’est pas de naturaliste qui ne connaisse le P. David. Ce savant missionnaire a passé vingt ans en Chine, et il a tellement étudié ce pays qu’il a enrichi notre science de beaucoup de découvertes et notre muséum d’histoire naturelle de précieuses collections. Or voici ce qu’il m’a dit et ce que je recommande à la méditation de ceux qui tiennent à s’éclairer :
« Un territoire de votre vallée de la Marne, qui nourrit six ou sept cents habitants, en fait vivre dans une grande partie de la Chine de sept à quinze mille ; et ces Chinois ne se livrent qu’à la culture des terres et des eaux ; mais depuis des milliers d’années ils sont les premiers agriculteurs du monde.
« Or, ils ne tuent pas un oiseau ; ils respectent même ce qu’en France on nomme oiseaux gibier et leur longue expérience les a convaincus qu’ils ont plus d’intérêt à les laisser vivre tous qu’à en tuer même quelques-uns ».
À cette communication, j’ajoute un extrait d’une lettre que ce savant Père m’a écrite le 20 septembre suivant :
« Mon grand principe est que la sagesse divine a tellement disposé les choses de ce monde que l’équilibre est maintenu entre ses divers ressorts, malgré les perturbations momentanées, quand l’action surabondante de l’homme n’y met pas obstacle et cela en dépit et même en conséquence de