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pour le faire résonner et Mme ⁁Augustin Chénier fut nommée titulaire de ce poste.


Vue extérieure de la tente-chapelle[1]


Le 22 Août 1925, avait lieu le baptême du premier enfant né dans la paroisse, quinzième enfant de Ludger Lafond, autrefois du canton Latulippe, comté du Témiscamingue. Il reçut les prénoms de joseph-arthur-marcel, le parrain fut Arthur Dumulon avec, comme maraine, une des grandes sœurs du bébé. Pour remplacer les cloches qui manquaient encore, Monsieur le Curé, faisant office de Sacristain, se mit à frapper à coups redoublés sur une barre d’acier suspendue à une branche d’arbre.


Essai de la nouvelle pompe à incendie.[2]


Bien que grandement occupé avec son installation, Monsieur l’abbé Pelletier n’oubliait pas cependant le bien-être matériel de ses ouailles. Aussi, le voyons-nous revenir souvent dans ses instructions sur des sujets comme la protection en cas de feu de forêts, conseils pour éviter les épidémies de typhoïde ou contre les incendies. Bâti en pleine forêt et avec la sécheresse et les vents qui soufflaient alors le 3 Juillet 1926, le village était en péril continuellement et le feu pouvait se déclarer à tout instant mettant en danger la survie de la population. Tous les chantiersxxx s’étaient bâtis le long du lac qui servait d’égout collecteur et la chaleur qui sévissait rendait l’eau de ce lac et même celle des puits non potable, (il n’y avait pas encore d’aqueduc, ni de filtreur,) et pouvait occasionner une épidémie de fièvre typhoïde. Aussi, conseillait-il de faire bouillir l’eau pour éviter tout danger. Le curé Pelletier, Mgr Rhéaume et deux autres personnes devant le camp de garde-feux, site du premier presbytère.[3] La propreté autour des bâtisses était loin d’être parfaite et le feu pouvait amener une conflagration. Le village avait été doté d’une pompe à incendie par le Comité de protection, mais à quoi servirait une pompe et des boyaux, si l’on ne savait s’en servir. Il fallait donc montrer à la population comment s’en servir et aussi former avec les jeunes un corps de pompiers volontaires.


Lors de sa visite, Mgr Rhéaume avait promis de bâtir une chapelle-école. La promesse n’avait pas été vaine et le 24 Juillet l’on pouvait annoncer le commencement des travaux. La firme Smillie and Blake, d’Ottawa, avait donné pour fins scolaires un terrain de 66 pieds de profondeur et 200 pieds de front à l’angle sud-ouest des Rues Perreault et Galipaut. La bâtisse devait avoir deux étages et contenir quatre classes pour commencer ; le deuxiéme, en plein pieds, était à l’usage de la chapelle. Le contrat de construction fut donné à Joseph Péloquin, entrepreneur de

  1. Vue extérieure des deux tentes utilisées comme chapelle, Inconnu, 1925, Fonds Comité du 50e anniversaire de Rouyn-Noranda, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  2. Essai de la nouvelle pompe à incendie, Inconnu, vers 1925, Rouyn-Noranda Old Timers (Nicole Bernier Caya), BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  3. Le curé Pelletier, M. Larivière, Mgr Rhéaume et non identifié devant le camp de garde-feux, premier presbytère, Inconnu, 1925, Rouyn et Noranda — Une Histoire En Photos (Félix Thériault), BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.