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Bois pour la fondation de l’école Saint-Louis.[1] Ville-Marie. Pendant que l’on creusait les fondations, d’autres coupaient de l’autre coté du lac, les poteaux de cédre qui devaient servir à l’érection des fondations. Une moto-godille amenait ces bois sur le terrain. La charpente fut équarrie de même façon sur place, mais la planche, les ouvertures, le bois ouvragé devaient venir du sud du comté, (110 milles de distance et par eau). Enfin, après bien des journées, où, le soir, chacun travaillait à la lumiére des lampes à essence, la bâtisse fut terminée et, le 11 Octobre 1925, les paroissiens de Rouyn assistaient à la premiére grand’messe dans la Chapelle-école et, le 8 Novembre, les Sœurs Grises de la Croix ouvraient les classes.

Pour meubler cette chapelle il fallait des statues, un ostensoir, un chemin de Croix, une lampe pour le Sanctuaire. Monsieur le Curé n’eut qu’à en exprimer le désir et, le 23 Novembre, les objets étaient donnés, même en surcroit.

Dans le même temps un presbytère s’était élevé et, le 7 Décembre Monsieur le Curé y pendait la crémaillère.

Quand la Noel arriva quel ne fut pas leur contentement ⁁, des paroissiens d’assister à la Messe de minuit, comme dans les vieilles paroisses, avec toutes les cérémonies du culte et dans une température plus clémente que sous la tente.


La chapelle-école.--Rue Perreault.[2]


Que de changements s’étaient opérés depuis l’arrivée du prétre dans la paroisse en Juin 1925. A présent elle va marcher à pas de géants dans la voie du progrés.

Le 20 Septembre de cette même année, au prône de la Messe, M. le Curé publiait les premiéres promesses de mariage dans le village de Rouyn. C’était Philias Clermont, fils majeur de Napoléon Clermont et de Rosalie Guay, de la paroisse de Bourget qui voulait convoler en justes noces avec Mademoiselle Marie-Anne Marleau, fille majeure de Jos. Marleau et de feue Dame Rouleau de cette paroisse.

Le 3 Mars 1926, la gente écolière avait augmentée et l’on dut prendre de la place dans la chapelle pour deux autres classes. La Compagnie Smillie and Blake avait fait cadeau au profit de l’église de deux emplacements situés un dans Rouyn, l’autre prés de la mine Horne pour être mis en loterie.

Jusqu’ici, dans les soirées qui s’étaient données, la nécessité d’un piano s’était fait sentir grandement et les artistes souhaitaient avec ardeur d’en avoir un. La Providence se chargea d’y subvenir. Louis-Wilfrid Couture avait été l’heureux gagnant de cet instrument de musique dans une rafle qui s’était fait au long sault, aujourd’hui témiscamingue. Il ne savait que faire de cet objet encombrant et il le donna à la paroisse, à charge par elle de payer les frais de transport qui s’élevérent à une trentaine de piastres. L’argent fut vite réalisé et le piano arriva.

  1. Flottage du bois qui a servi à construire la fondation de l’école Saint-Louis, Inconnu, 1925, Fonds Société d’histoire de Rouyn-Noranda, série Albert Pelletier, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  2. Vue de l’école St-Louis-de-Gonzague, vers 1927, créateur Vavasour & Dick, Fonds Fonderie Horne, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.