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d’assumer la charge de Chef du Témoignage. Il accepta l’appel et commença son ministére en septembre 1930.

Après une période de durs travaux, l’on jugea nécessaire de faire un effort spécial ; c’est pourquoi le Rév. Anthony Seoli, évangéliste baptiste et ancien gangster, fut demandé de venir prêter assistance. Une campagne de deux semaines fut tenue à Rouyn et amena comme résultat de nombreuses conversions notables. Ceci créa une réelle activité pour la mission, plusieurs personnes s’associant avec le mouvement. De façon à servir d’une meilleure maniére les résidents de Rouyn un petit magasin Rue Gamble, prés de la rue Principale, fut converti en un lieu de réunion. C’était sans aucun doute une chapelle rustique, mais il prouva être un sanctuaire pour bien des âmes accablées.

Environ vers cette époque, M. Wilfrid Wellington, frére du Pasteur, vint ajouter ses forces à ce champ nécessiteux et, pendant deux ans, accomplit un ministére profondément spirituel parmi le peuple.

Le premier baptême extérieur fut administré en Juillet 1932 au lac Osisko, où une douzaine de personnes reçurent le baptême à la manière qui distingue les églises évangélistes, c’est à dire par immersion. Des centaines de spectateurs regardèrent ce service et en furent impressionnés.

Le travail missionnaire se fit aussi dans les nouveaux camps miniers qui commençaient à surgir de coté et d’autre, comme sous la poussée d’une baguette magique. Dés les premiers jours, Arntfield, Duparquet, Pascalis et autres groupements reçurent le ministére de l’Evangile par les soins des missionnaires de la mission baptiste. La plupart du voyage devait se faire en canôt ou à pied.

Trois ans de progrés continu s’écoulérent et, en 1933, la Congrégation acheta un lot sur la Neuvième Rue, à Noranda. Ce lot était encore recouvert de souches, mais il était situé au centre d’un quartier résidentiel et, également, dans une position permettant de servir les deux villes. L’année suivante, il devint une nécessité positive de considérer la construction d’une église, Le coffre était vide et, pour corser la situation, il n’y avait aucune personne parmi les supporteurs qui fut bien argen⁁tée. Cependant, il régnait un esprit de résolution qui toujours trouve un chemin. Dans cette confiance, les plans furent tracés et des engagements de support financier furent pris. Une maison locale de matériaux de construction avança ce qu’il fallait à des termes raisonnables, un contremaitre fut engagé et le travail commença en Octobre 1934. Une grande partie du travail fut fait volontairement par les hommes de la Mission, y compris leur pasteur et, en Décembre, la nouvelle église fut dédiée.


Une automobile passe devant l’Église Baptiste de Rouyn-Noranda.[1]


L’effet de ce pas important fut d’accélérer le progrès. Un nouveau sens de responsabilité inconnu jusqu’alors s’empara de la Congrégation qui travailla et donna sans compter. Beaucoup de nouveaux venus s’affilièrent d’eux-mêmes avec les baptistes de temps en temps et un grand nombre parmi eux rendirent un service splendide.

En février 1937, le temps vint de s’organiser comme une Eglise Baptiste réguliére, le travail ayant dépassé le stage de mission. Cette conception de plus grandes responsabilités marqua un pas additionnel vers un avancement continu. De nouveau, un jour heureux arriva. En octobre 1938, le dernier paiement sur la bâtisse fut fait exactement le jour du premier anniversaire du commencement de l’érection de l’édifice. Ainsi,

  1. Vue aérienne du chemin Trémoy à l’angle de la 9e Rue à Noranda où se trouve l’Église Baptiste, Photographe inconnu, 1937, Fonds Canadien National, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.