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Directeur nous fait entrer dans son bureau ; c’est simple, véritable bureau d’un religieux, mais d’un religieux savant. Faisant face au bureau où s’asseoit le Rév. Frére, une bibliothèque ployant sous le poids des volumes. Assis dans un fauteuil, nous écoutons le bon Frére Directeur xxxx nous donner quelques détails sur le systéme d’éducation employé pour faire de nos enfants de bons chrétiens et de bons citoyens. « Nos enfants, dit-il, en commençant, sont, en général, faciles à discipliner, mais, il faut bien l’avouer, ils manquent d’attention et surtout ne sont pas travaillants. C’est ce qui fait qu’en général nos classes sont plutôt faibles. Un autre obstacle, c’est qu’il nous est impossible de mettre de l’homogénéité avec des enfants qui nous viennent d’un peu partout, des Provinces d’Ontario et de Québec. Nous avons un systéme de réglements pour les heures de classe, les absences, l’assistance aux offices religieux. La liste des travaux est dressée par le Directeur lui-même, les enfants appliqués et studieux reçoivent des récompenses selon leur mérite. En formant l’intelligence de nos enfants, nous leur inculquons des principes qui en feront de bons et utiles citoyens. A cette fin nous avons des associations religieuses et sociales qui les préparent à l’action catholique au sortir de l’école. Outre leur préparation morale et intellectuelle, les religieux ont entrepris de donner aux enfants qui leur xxx sont confiés le sens de l’économie, œuvre éminemment sociale, par la fondation d’une Caisse d’Economie Scolaire, fondée le 3 Octobre 1938, à la demande des Commissaires.

À la demande des Commissaires, les religieux enseignants s’emploient à graver dans l’âme de l’enfant des principes de fierté nationale et, surtout à leur apprendre qu’ils doivent diriger xxxxxxx des efforts pour tenir les places de responsabilités.

L’enfant, vers l’âge de 11 ans ou 12 ans, se sent des dispositions pour telle ou telle carriére. Ce sentiment, qui est mis par xxx Dieu dans l’âme de l’enfant, l’aide à orienter sa destinée et il est à regretter que, trop souvent, les éducateurs ont semblé ne pas comprendre cette poussée du sentiment de l’enfant et l’aider à voir clair en lui-même. C’est pourquoi, nous avons inauguré une semaine d’orientation qui ⁁fut parfaitement réussie. Puis les éléves finissants sont allés faire une retraite à notre Maison de La Ferme et, j’en suis certain, ce recueil d’une semaine, où l’âme scrute le fond d’elle-même, a dû leur faire un grand bien avant d’entrer définitivement dans la vie.

L’école St Michel compte cette année 19 classes et 600 élèves et se trouve remplie à sa capacité aprés quinze mois d’existence, ⁁Neuf religieux se dévouent à l’éducation de ces enfants, ce sont les Rév. FréresJ. Daigneault, A. Ratelle, P.-E. Hébert, N. Lapointe, L. Breton, M. Roy, J. Grisé, H. Michaud et Blois D.

Nous venons de voir le soin tout particulier de formation que prennent ces dévoués Clercs de St Viateur pour former des hommes de notre jeunesse étudiante. On lira avec plaisir les détails qui suivent et, de cette connaissance, nous nous sentirons pris de reconnaissance pour ces laborieux éducateurs.


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