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EN PLEIN ESSOR

1854 ! Bytown devient la cité d’Ottawa. Les Sœurs Grises suivent les progrès de la ville. Leurs écoles privées passent sous la domination scolaire et leur sont confiées. Un Hôpital-Général en pierre est construit ; les orphelinats Saint-Joseph et Saint-Patrice, et l’Hospice Saint-Charles, premiers établissements de charité de la ville, abritent peu à peu et très convenablement les chers pauvres des Sœurs. Le pensionnat progresse et, quand Ottawa devient la capitale du Dominion, les fonctionnaires du gouvernement, qui lui confient l’éducation de leurs filles, déclarent qu’il n’y a rien à envier aux institutions plus anciennes des ex-capitales.

Depuis 1857, l’ère des missions était commencée. A sa mort, le 5 avril 1876, la vénérée et respectée Mère Bruyère laissait pour déplorer sa perte, 189 sœurs professes, 45 novices et postulantes, 244 orphelins, 174 vieillards et invalides, une moyenne journalière de 40 patients et 3, 541 élèves. Elle avait fondé 50 établissements.



PHYSIONOMIE ACTUELLE (1932)

En 1889, à l’occasion solennelle de l’approbation pontificale des Constitutions de la Congrégation, S. E. Mgr  J. T. Duhamel rendit aux Sœurs Grises d’Ottawa le témoignage suivant : « Depuis l’arrivée des fondatrices, l’Institut des Sœurs Grises s’est accru au-delà des espérances les plus hardies de ceux qui avaient travaillé à son établissement dans la ville. Avec zèle et intelligence, ces religieuses ont donné une excellente éducation à des milliers et des milliers de jeunes filles ; avec charité et dévouement, elles ont pris soin des orphelins, des vieillards, des malades ; jamais elles ne se sont refusées à faire le bien ; toujours elles se sont dépensées à l’avantage des bambins souffrants de Jésus-Christ. Nous avons appris à leur donner un bon témoignage de notre vénéré prédécesseur, des évêques et des prêtres dans les diocèses et les paroisses desquels elles travaillent. »

16 juillet 1926. — Visite d’adieu de Son Excellence le Délégué apostolique, Mgr  Pietro di Maria… votre Communauté est sainte, c’est visible, car elle porte patiemment et paisiblement la croix et l’épreuve ; je le dirai au Saint-Père. Gardez bien votre esprit primitif et vos belles traditions. Le bon dieu vous bénit, et il récompensera peut-être votre générosité par la béatification de votre Mère d’Youville. Je vous le souhaite de tout cœur. Adieu. »



SES ŒUVRES EN 1938.

Après avoir grandi et multiplié les hôpitaux et les maisons de charité, il fallut songer à consolider la vieille maison-mère construite en 1840, la mettre à l’épreuve du feu., y ajouter un hôpital privé pour les malades de la Congrégation, et ériger une chapelle proportionnée au personnel toujours croissant de la Communauté. Le lundi de Pâques, 12 avril 1937, avait lieu la bénédiction de la pierre angulaire de la nouvelle chapelle, par S. E. Guillaume Forbes. Archevêque d’Ottawa et le 5 décembre de la même année, la consécration des trois autels.