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métiers.

Il sera établi, comme dans les autres écoles, un systéme d’orientation fondé sur une étude psychologique des éléves. Un étudiant qui, par exemple, n’aurait aucune disposition pour faire un bon électricien sera orienté vers un autre métier plus en rapport avec ses dispositions. La méthode d’orientation sera ici, comme ailleurs, sous la direction du Dr Voghel, docteur en médecine et en psychologie.

L’école ouvrant en Janvier, il sera trop tard pour organiser des cours du soir, mais, dés l’an prochain, la chose se fera. Les professeurs, ne seront pas nombreux pour commencer, tout dépend du nombre d’éléves, il y aura, au moins une dizaine de professeurs, tous expérimentés dans l’enseignement où ils se sont spécialisés. Le cours coûtera environ deux dollars par mois, à part l’inscription. A ces conditions les éléves ne manqueront pas. D’autant plus qu’à cause de la situation spéciale de l’école de Rouyn, c’est à dire son orientation vers l’industrie miniére, elle recevra sans aucun doute quelques jeunes gens qui ne seront pas de la région. Des arrangements seront faits avec la mine-Ecole de Val-d’Or pour que l’enseignement se donne en collaboration. Les deux institutions ont pour but de donner une chance aux jeunes de la province qui veulent arriver à obtenir de bons emplois dans les mines. xxxx Rien ne sera négligé pour les aider en ce sens et la Mine-Ecole de Val d’Or comme l’école des arts de Rouyn se compléteront l’une l’autre.



L’EDIFICE. —

Des quinzes écoles de la Province, celle de Rouyn sera la plus moderne en même temps que celle qui donnera le plus de confort aux éléves. La façade a 124 pieds de longueur ; elle s’étend à l’arriére sur trois ailes de 80 pieds de profondeur. Toutes les classes et les ateliers c’est à dire les plus grandes salles de l’édifice, seront éclairés au moyen de murs àxxxxxra faits de briques de verre. On n’y trouvera aucun châssis. L’aération y sera artificielle et, selon la température ou les circonstances, l’air changera dans chaque salle aussi souvent qu’on le désirera, grâce à un dispositif qui mettra en mouvement le systéme de ventilation. On comprend dés lors que toute l’institution sera air-climatisé. D’autre part l’éclairage par la brique de verre aura de grands avantages. Il sera à peu prés égal partout et de nature à ne jamais forcer la vue. Les éléves seront aussi protégés contre l’atmosphére poussiéreuse qui existe dans nombre d’ateliers, car, à la ventilation ordinaire s’ajouteront des aspirateurs qui auront pour but d’enlever les poussiéres et les débris de bois ou d’autres matériaux.


Vue latérale montrant une aile-arrière de l’école d’Arts et Métiers.[1]


Au sous-sol, se trouveront les chaufferies, la remise à bois, l’atelier de menuiserie et de charpente. De cette façon, le bois, aprés avoir passé au séchoir, qui lui donnera le degré de sécheresse nécessaire pour être travaillé, sera facilement monté à l’atelier par des ouvertures spéciales pratiquées dans le plancher.

Au rez-de-chaussée, sur la façade, se trouvent les Bureaux asudu Directeur, une salle pour les professeurs et, aux extrémités, deux classes ; à l’arriére, dans les ailes, l’atelier de menuiserie, une salle commune où les éléves pourront se réunir pour les réunions générales, les cours en commun ou les conférences et deux ou trois classes qui pourront, plus tard, être changées en ateliers. Entre la façade et les ailes, on voit aux deux planchers un long corridor qui servira de vestiaire et qui donne sur certaines salles ou remises. Le premier étage ou second plancher, comprend les ateliers d’électricité et d’ajustage.

  1. Vue latérale de l’école d’Arts et Métiers, J. H. Bolduc, vers 1947, Série Cartes Postales, BAnQ Rosemont-La Petite-Patrie ; NdÉ..