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DOCTRINE PHILOSOPHIQUE DE NOVALIS

l’édition de ses Œuvres (1802). Un second recueil de fragments, destiné à compléter le premier, a été donné en 1846 par E. de Bülow comme tome III des Œuvres. D’autres pensées ou esquisses, ont été publiées par les éditeurs modernes, Meissner, Heilborn, Bruno Wille, Minor. En réalité aujourd’hui encore, nous ne possédons pas une bonne édition critique des fragments. Et l’on peut se demander si même il sera jamais possible de les publier sous une forme tout à fait satisfaisante.

Les papiers de Novalis sont aujourd’hui conservés à peu près intégralement dans les archives familiales des barons de Hardenberg, à Ober-Wiederstedt. Ce sont des cahiers d’études et des feuillets détachés, où Novalis transcrivait pêle-mêle, au hasard de ses méditations ou de ses lectures, soit des réflexions personnelles, soit des citations des auteurs qu’il étudiait. Le poète lui-même n’a jamais trouvé le temps de mettre de l’ordre dans ces notes. Après sa mort, la masse des papiers posthumes a été classée tout à fait arbitrairement par un arrangeur demeuré inconnu, qui a, tant bien que mal, rapproché les uns des autres les fragments se rapportant au même sujet, et les a ensuite reliés en cahiers ou groupés dans des portefeuilles contenant des feuilles volantes. Mais ce travail hâtif et souvent tout à fait défectueux, ne repose sur aucun principe critique et ne peut, en aucune façon, servir