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Les Betes Fauves. Ours.

mangeable. Son fiel eſt très-amer, on le recommande dans l’épilepſie. Sa graiſſe eſt d’uſage comme coſmétique, pour adoucir la peau.[1]

II. L’Ours blanc. Urſus maritimus.

Pélage blanc ; queue comme coupée ; tête & cou allongés.

Erxleb. ſyſt. mam. p. 160. Schreb. Saeugth. 3. p. 513. t. 141. Pallas. it. 3. p. 691. & ſpic. zool. 14. p. 1.–24. t. 1. Briſſ. quad. 188. Martens ſpitzb. 73. t. O. f. C. Jonſt quad. p. 126. Mus. Worm. p. 319. Klein quad. p. 82. Buff. hiſt. nat. ſupp. 3. p. 200. pl. 34. Penn. quad. p. 192. n. 139. t. 20. f. 1. Ridinger Baeren, t. 3.

Il habite près du pôle arctique, & ſe trouve communément ſur les glaces & même ſur la mer (où il s’abandonne à la nage à la pourſuite des phoques) il ne ſouffre pas la chaleur, ſe nourrit de poiſſons, de phoques, de baléineaux, rarement de beſtiaux & ſeulement lorſqu’il ſe ſent preſſé par la faim. La femelle eſt pleine pendant ſix ou ſept mois, & met bas au mois de Mars, ordinairement deux petits. Ses mœurs ſont les mêmes que celles de l’ours proprement dit, & il ſert aux mêmes uſages ; ſa tête eſt plus grande, ſon crâne plus convexe, ſon muſeau plus gros.

III. L’Ours d’Amérique. Urſus americanus.

Pélage noir ; gorge & joues ferrugineuſes.

Pall. ſpic. zool. 14. p. 6. 26.

Il habite dans toute l’Amérique, la terre du Chili & des Patagons exceptée ; il ſe nourrit de végétaux & ſurtout de poiſſons. Sa chair eſt mangeable.

  1. On s’en ſert auſſi comme de topique pour les hernies, les rhumatiſmes.