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Page:Lisbois - Autour d'une auberge, 1909.djvu/155

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AUTOUR D’UNE AUBERGE

piété réussissaient à implanter leurs fausses doctrines, leurs systèmes pervers, oh ! qu’ils auraient beau jeu pour détruire l’influence du clergé. Mais, notre peuple est trop bon, trop attaché à sa foi, il a trop de respect pour ses prêtres, voilà ce qui les froisse, et pourquoi ils ne peuvent lui pardonner sa soumission à l’autorité religieuse.

N’est-ce pas que ces passages que je viens de lire concordent avec, les idées avancées de M. Sellier ? M. Rougeaud, prenons garde ! je le répète : il y a dans nos villes, des hommes payés pour nous calomnier de même que nos écoles. Des compatriotes se font l’écho de ces menteurs qui marchent sur les traces de leur père : Voltaire. Ces hommes font une guerre sourde à nos institutions ; ils cherchent en plus à entraver le bien que fait le clergé ; pour cela, ils osent prendre en pitié le peuple canadien, qu’ils trouvent trop soumis à ses prêtres. M. Sellier suit, lui aussi, le programme de la secte. Il ridiculise nos paroissiens, et calomnie une excellente institutrice : parce qu’elle l’embarrasse. Remarquez que les mécontents ne m’ébranleront pas : Melle Bonneterre restera à son poste, en dépit de leurs arguments !

— Vous oubliez que les commissaires veulent un changement ; qu’ils sont seuls chargés de l’engagement des maîtresses !

— Je ne l’oublie pas ; ce que je sais encore, c’est