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AUTOUR D’UNE AUBERGE

soins du ménage, salua le visiteur. Les plus petits enfants arrêtèrent leurs babils, et, tour à tour, lancèrent un regard curieux sur M. de Verneuil, puis reprirent leurs amusements.

— Quel beau temps ! dit ce dernier, quels beaux chemins nous avons ! Nos gens sans doute en profiteront pour terminer leurs corvées.

— Pour moi, reprit Boisdru, mes charriages sont avancés, et ce matin, j’allais reprendre mes travaux lorsque je me suis blessé au pied droit, heureusement que ce n’est pas grave, je peux marcher, et dans une couple de jours je me remettrai à la besogne.

— Comme cela, dit M. de Verneuil, vous ne travaillez pas ce matin ? alors pourriez-vous m’accompagner chez vos frères ? j’aurais une communication importante à vous faire. Vous savez, sans doute, que M. le Curé entreprend la lutte contre l’auberge, vous savez que c’est une nécessité, il faut qu’elle disparaisse si l’on veut arrêter les maux qui désolent la paroisse, vous ne refuserez certainement pas votre concours pour une affaire si importante ?

— Pardon, M. de Verneuil, si c’est pour cela que vous êtes venu me voir, vous vous êtes trompé d’adresse. Je ne veux pas m’en mêler le moins du monde. Pourquoi recommencer une lutte qui ne finira jamais ? Vous le savez comme moi, cette cam-