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POLYBE, LIV. IX.

les Romains, les armées ayant pillé tout ce qu’il y en avait dans l’Italie jusqu’aux portes de Rome, ils eurent recours à Ptolémée, et lui envoyèrent des ambassadeurs pour le prier de leur en fournir ; car il n’y avait pas de secours à espérer, même des provinces hors de l’Italie. Tout l’univers, à l’exception de l’Égypte, était en armes et couvert de soldats. La famine était si complète à Rome, que le médimne de Sicile valait quinze drachmes. Malgré une si pressante extrémité, les Romains ne laissèrent pas de continuer toujours la guerre avec la même vigueur. (Ambassade.) Dom Thuillier.


XI.


Géographie.


Polybe, dans le neuvième livre de son histoire, parle d’un fleuve nommé Cyathus, qui roule dans les environs d’Arsinoé, ville d’Étolie. (Athenæi lib. x. c. 6.) Schweigh.


Arsinoé, ville de Lybie. Ses habitans se nomment Arsinoètes ; Polybe, dans son neuvième livre, appelle aussi Arsinoé, une ville d’Étolie. (Steph. Byz.) Schweigh.


Atella, ville du pays des Opics, en Italie, entre Capoue et Naples. Ses habitans s’appellent Atellans, ainsi que le dit Polybe dans son neuvième livre : les Atellans se livrèrent. (Ibid.)


Phorunna, ville de Thrace, Polybe, livre ix. Ses habitans s’appellent Phorunnéens. (Ibid.)


XII.


Nous nommons olympiade une période de quatre années. (Angelo Mai, Scriptorum veterum nova collectio, t. ii ; Jacobus Geel, Polyb. excerpta, in-8o, 1829.)


Il est probable que celui chez qui on ne reconnaît ni bienveillance, ni dévouement, ne sera pas dans l’action un auxiliaire sûr. (Ibid.)


Quand la situation des Romains et des Carthaginois était telle, et que ces deux peuples éprouvaient des alternatives de revers et de prospérité, on voyait assez, suivant l’expression du poète, que l’âme de chaque individu se trouvait en proie à la joie et la douleur. (Ibid.)


XIII.


Clémence de P. Scipion.


Lors de la prise d’Égine par les Romains, les Éginètes vendus à l’encan et réunis sur des vaisseaux, priaient le général de leur permettre d’envoyer à leurs familles, pour en obtenir le prix de la rançon. D’abord Publius répondit durement qu’ils auraient bien mieux fait de songer à traiter de leur salut avec lui pendant qu’ils étaient encore libres, que d’attendre le moment où ils devaient tomber en servitude, surtout après le refus qu’ils venaient de faire, peu de jours auparavant, d’écouter ses ambassadeurs. Ne devenait-il pas maintenant dérisoire qu’ils voulussent, eux qui étaient esclaves, envoyer une ambassade à leurs familles. Publius, après ces paroles, repoussa donc les