Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/278

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teur du Mot d’ordre, établissant clairement ses relations et sa connivence avec la Commune[1]. Les perquisitions faites chez Paschal Grousset avaient amené, disait-on, la découverte de reconnaissances du Mont-de-Piété, portant comme désignation de gage de l’argenterie brisée, qui n’était autre que celle des Affaires étrangères[2].

On ne tarît pas d’inventions infâmes sur Delescluze. Le Soir, fondé et soutenu par un financier de haute volée, affirma que Delescluze avait commis un vol dans sa jeunesse, et qu’il avait ordonné l’exécution de Chaudey pour anéantir les preuves qu’il savait entre les mains de ce dernier. À cette accusation de vol, une personne qui avait connu Delescluze, répondit par le fait suivant : « M. Chirel avait, en mourant, laissé à Delescluze sa fortune, s’élevant à sept mille livres de rente environ ; mais ayant appris qu’un parent très-éloigné et non moinsignoré sans doute du défunt existait et se trouvait dans le besoin, ce voleur de Delescluze s’empressa de remettre à l’indigent cette fortune, dont il ne voulut rien accepter. » Les journaux versail-

  1. Le Soir.
  2. Paris-Journal.