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Page:Liszt - Le Tannhaeuser, paru dans le Journal des débats, 18 mai 1849.djvu/13

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Mais, comme le chevalier Toggenburg, lors même qu’il n’était pas aimé, il continuait d’aimer, et cette abnégation qui affaisse l’âme par la surexcitation, et son énergie latente, se trahit dans son chant, rempli d’une muette adoration pour ce sentiment qui dans sa simplicité navrante se contente d’exister.

Tannhaeuser se lève pour dire qu’il comprend et admire cette forme du sentiment, mais que cette prostration d’espérance et de désir n’est qu’un résultat souffrant, douloureux, maladif des luttes de notre être ; que dans la plénitude de ses facultés l’homme