Page:Livre de prières, 1852.djvu/215

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’insulte et le blasphème, par des paroles oiseuses, des rires insensés, des accès d’ivresse ou de gourmandise ; par des mouvements de haine, d’envie, de cupidité et d’intérêt sordide ? N’ai-je pas péché par l’amour-propre, par la vanité, par l’injustice et par la jalousie, par la médisance et la perversité ? Oui, j’ai souillé chacun de mes sens et dépravé chacun de mes organes, jusqu’à me transformer en instrument et en repaire de l’esprit malin. Je sais, Seigneur, et je confesse, que je me suis enfoui dans mes iniquités par-dessus ma tête, mais l’abondance de vos miséricordes est infinie, et les grâces de votre bonté sont inépuisables ; il n’est point de péché que vous ne puissiez pardonner. C’est pourquoi, Maître adorable, dont la patience n’a point de bornes, daignez montrer en moi un prodige de vos miséricordes ; manifestez la puissance de votre grâce et l’efficacité de votre commisération. Acceptez le retour du pécheur qui implore son pardon ; accueillez-moi, qui vous ai tant de fois offensé par pensées, par paroles, par désirs et