Page:Livre du Chevalier de La Tour Landry.djvu/21

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épousa Arquade de La Tour Landry, beau-frère de celle-ci. Nous aurons encore quelques mentions à faire de Jeanne de Rougé, mais nous préférons les laisser à leur ordre chronologique.

En 1378, Geoffroy envoya des hommes au siège de Cherbourg ; mais il n’y fut pas lui-même, car, dans l’acte du « prêt fait à des hommes d’armes de la compagnie du connétable, par deux lettres du roi du 8 et 13 octobre 1378, pour le fait du siège de Chierbour », on lit à la suite de l’article M. Raoul de Montfort : « Pour M. de La Tour, banneret, un autre chevalier bachelier et onze escuiers, receus en croissance dudit Montfort, à Valoignes, le 18 nov. ; à lui, dccxiv liv.[1] »

Il est probable qu’en 1379, Jeanne de Rougé, femme de Geoffroy, a été gravement malade, car, le 20 octobre de cette année[2], elle fit son testament, institua ses deux exécutrices testamentaires Jeanne de Maillé, sa mère, et dame Huette de Rougé, sa sœur, dame de Roaille, et choisit sa sépulture dans l’église Notre-Dame-de-Meleray, au diocèse de Nantes, auprès de la sépulture de son père[3].

En 1380, il résulte de la pièce suivante que Geof-

  1. Dom Morice, Preuves, II, col. 391.
  2. Du Paz, 167, qui appelle Jeanne de l’Isle la mère de Jeanne de Rougé.
  3. Mort deux ans après, en 1377 (Du Paz, p. 656). Un autre Messire Bonnabet de Rougé est indiqué par Bouchet (Annales d’Aquitaine, quarte partie, folio xiv, comme tué à la bataille de Poitiers le 19 novembre 1356, et enterré chez les frères mineurs de Poitiers. Les armes de Rougé sont de gueules, à une croix pattée d’argent ; elles se trouvent dans l’armorial de Jean de Bonnier, dit Berry, héraut d’armes de Charles VII. (Fonds Colbert, n° 9653.5.5.)