Page:Locke - Oeuvres diverses, 1710.djvu/235

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assemblées contre le bien de l’État, ou que l’on y tienne des discours séditieux, il faut punir cette action de la même manière, que si elle s’était passée dans un lieu public. Les églises ne doivent pas servir d’asile aux rebelles et aux criminels ; mais le concours des hommes y doit être aussi libre que dans une foire ou ailleurs ; et je ne vois pas pour quelle raison l’un serait plus blâmable que l’autre. Chacun doit porter la peine de son crime, et l’on ne doit pas rendre un homme odieux ni suspect, pour la faute qu’un autre a commise. Qu’on châtie rigoureusement les seditieux, les meurtriers, les brigands, les voleurs, les adulteres, les injustes, les calomniateurs, en un mot, toute sorte de criminels, de quelque religion qu’ils soient ; mais qu’on épargne, et qu’on traite avec la même douceur, que les autres citoyens, ceux