paroles à la présentation de la coupe. Mais le rédacteur du second Évangile n’avait pas voulu déranger l’économie du récit primitif, et il s’était contenté d associer aux paroles dites après la distribution du calice celles qu’on lisait, dans saint Paul [1], du calice à distribuer.
Les premiers croyants corrigeaient le fait brutal de la mort par la gloire de la résurrection. Paul découvre à la mort un sens et une efficacité qui peuvent compter indépendamment de la résurrection, tout en lui étant coordonnés. Mais si Jésus a été proclamé Christ et Seigneur par les premiers disciples, ce n’est point à cause de sa mort, c’est à cause de la résurrection qui l'a introduit dans la gloire de sa vocation messianique [2].
Que « le message de Pâques » et « la foi de Pâques » soient choses distinctes [3], on doit l’accorder à M. Harnack, bien qu’il soit malaisé de retrouver avec lui cette distinction dans les Évangiles. Le message de Pâques, c’est-à-dire la découverte du tombeau vide et les apparitions