Page:Loisy - L'évangile et l'église, 1904.djvu/23

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« Les essences des choses sont immuables », disait la vieille philosophie, en considérant les types éternels des réalités contingentes. Pour constituer une telle essence au christianisme, il faut le transformer lui-même en entité métaphysique, en essence logique, en quelque chose de pareil à la notion scolastique de l’espèce, que certains théologiens craignent encore de corrompre en admettant l’idée d’évolution. M. Harnack semble craindre aussi que son essence du christianisme ne fût gâtée, s’il y introduisait l’idée de vie, de mouvement et de développement.