Page:Loisy - L'évangile et l'église, 1904.djvu/279

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mérite, et qui s’offrait à toutes les intentions que comportait la prière commune de l’Eglise, intérêts spirituels et temporels, salut des vivants et des morts. Le sentiment chrétien qui a gardé, en un sens, la divinité de Jésus contre certaines spéculations de la métaphysique savante, a protégé l’eucharistie contre celles d un symbolisme abstrait. Et comme l’évolution de la pénitence a fini par amener les confessions de dévotion, l’évolution du rite eucharistique aboutit aux messes privées, pour les prêtres, et aux communions de dévotion, pour les fidèles.

Jésus paraît avoir enjoint, ou permis, ou donné à ses disciples l’exemple de faire aux malades des onctions d’huile accompagnées de prières, pour lès soulager ou même les guérir [1] : c’est, dans l’Evangile, tout le sacrement de l’extrême-onction. L’histoire de cette coutume dans les premiers siècles chrétiens est assez obscure. L’usage des onctions d’huile n’a probablement jamais cessé d’être pratiqué depuis les temps primitifs, mais l’emploi de l’huile bénite était très varié. L’onction des malades en danger

  1. Cf. MARC, VI, 13.