Page:Loisy - L'évangile et l'église, 1904.djvu/280

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de mort, par les mains du prêtre, se distingua des autres par sa signification particulière et son caractère plus solennel. Au point de vue historique, c’est ce qui lui valut d’être comptée parmi les sacrements, lorsqu’on s’occupa d’en dresser le catalogue, limité au nombre sept.

Le Christ a reconnu la monogamie comme une institution divine, et il a déclaré indissoluble l’union matrimoniale : c’est, dans l’Evangile, tout le sacrement du mariage. Le mariage des chrétiens fut de bonne heure l’objet d’une bénédiction spéciale ; néanmoins, cette prière de l’Eglise ne fut jamais regardée comme une consécration indispensable du lien conjugal. Ce qui contribua aussi à faire entrer le mariage dans la liste des sacrements, ce furent les paroles de l’Épître aux Ephésiens [1], où le mariage est présenté comme un symbole de l’union du Christ et de l’Eglise, et l’emploi du mot sacramentum dans la Vulgate latine, bien qu’il ait en cet endroit le sens de mystère allégorique et ne vise pas le mariage en lui-même comme un rite sacré.

  1. v, 32.