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Page:London - Belliou la fumée, trad. Postif, 1941.djvu/155

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BELLIOU-LA-FUMÉE

monter la Stewart plus haut. Je suis revenu hier seulement, n’ayant plus de provisions de bouche.

— Avez-vous fait quelque découverte ?

— Pas grand-chose. Mais je crois tenir une entreprise hydraulique qui rapportera gros quand le pays sera ouvert. Ce sera cela, ou alors une drague d’or.

— Attendez, interrompit la Fumée. Laissez-moi réfléchir une minute. »

Il prêtait grande attention aux ronflements des dormeurs tout en poursuivant l’idée qui venait de naître dans son esprit.

« Dites-moi, Breck, ont-ils ouvert les ballots de viande que portaient mes chiens ?

— Je les ai vus en ouvrir deux. Ils les ont mis dans la cachette de Harding.

— Ont-ils trouvé quelque chose ?

— Rien que de la viande.

— Bien ! Il faut chercher dans le paquet de toile brune rapiécée avec de la peau d’élan. Vous y trouverez quelques livres d’or brut. Ni vous ni personne autre n’en a jamais vu de pareil dans le pays. Voici ce que vous allez faire. Écoutez-moi bien. »

Un quart d’heure après, muni d’instructions détaillées, mais se plaignant de ne plus sentir ses orteils, Breck s’en alla.

La Fumée lui-même avait le nez et la joue à moitié gelés par le voisinage de la fente, et dut les frotter pendant une demi-heure contre les couvertures avant d’être rassuré, par la cuisante morsure, de la circulation rétablie.