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Page:London - Belliou la fumée, trad. Postif, 1941.djvu/160

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BELLIOU-LA-FUMÉE

par la porte ouverte arrivaient des jappements de chiens décroissant rapidement dans le lointain.

« C’est Sorensen et Peabody, cria quelqu’un, ils se démènent à coups de fouet sur leurs chiens en descendant le fleuve.

— Encore ! que diable… » Shunk Wilson s’interrompit, la bouche ouverte, et regarda fixement Lucie.

« J’ai idée que vous pourriez expliquer ce qui arrive, madame Peabody ? »

Elle redressa la tête et serra les lèvres ; le regard irrité et soupçonneux de Shunk Wilson passa et s’arrêta sur Breck.

« Et j’ai idée que ce nouveau venu avec qui vous avez bavardé pourrait donner des explications s’il était disposé. »

Breck, fort mal à l’aise, se vit le centre de tous les regards.

« Avant de disparaître, Sam était aussi en train de comploter avec lui, dit quelqu’un.

— Écoutez, monsieur Breck, dit Shunk Wilson. Vous avez interrompu l’audience et il nous faut des explications. Qu’est-ce que vous marmottiez avec les autres ? »

Breck s’éclaircit la gorge et répondit timidement :

« J’essayais seulement d’acheter des vivres.

— Avec quoi ?

— Avec de la poudre d’or, parbleu !

— Où l’avez-vous prise ? »

Breck ne répondit pas.

« Il a vagabondé dans le haut de la Stewart, déclara spontanément un des assistants. J’ai aperçu son campement voilà une semaine, en chassant par là. Et je dois vous dire qu’il est diantrement réservé à ce sujet.