part lui, que le capitaine Davenport avait reconnu son erreur et, détournant la tête, il se prit à sourire,
Le capitaine Davenport s’appuya du coude contre la chambre des cartes et, une demi-heure durant, il demeura là, immobile et muet, à contempler la mer,
Puis il reprit la carte et y promena son regard.
« Mr. Mac Coy, dit-il enfin, je vois indiqué, vers le Nord-Ouest, à quarante milles de distance, d’autres îles, les îles Actéon. Quelles sont-elles ?
— Elles sont quatre, répondit Mac Coy. Ce sont des îles basses.
« Tout d’abord, au Sud-Est du groupe, c’est Matoueri. Pas d’habitants. Pas d’accès au lagon central.
« Vient ensuite Tenarounga. Il y eut là, autrefois, une douzaine d’habitants. Y sont-ils encore ou sont-ils partis, ce qui est possible ? Je l’ignore. Pas d’accès au lagon pour un navire comme le vôtre. Un tout petit chenal, avec une brasse d’eau, capable de recevoir une simple pirogue.
« Véhaouga et Théoua-raro sont les deux autres. Nul accès au lagon. Pas d’habitants.
« Ce sont les plus basses du groupe, où aucun lit sortable n’existe pour le Pyrénéen. L’y échouer, c’est sa destruction totale, inévitable.
— Ecoutez cela ! vociféra le capitaine, Davenport hors de lui. Pas d’habitants ! Pas d’accès au lagon ! À quoi, bon Dieu ! ces îles servent-elles ? »
Il se tut un instant, consulta la carte, puis aboya de nouveau, comme un terrier qu’on irrite :
« Eh bien, en voici encore des îles ! Toute une