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Page:London - Contes des mers du Sud, trad. Postif et Gruyer, 1948.djvu/34

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collection, au Nord-Nord-Ouest… Quelle est pour nous la meilleure, Mr Mac Coy ? »

_ Mac Coy réfléchit tranquillement, dédaigna de consulter la carte et se contenta d’interroger sa mémoire.

Il connaissait à fond toute cette poussière d’îles, comme l’habitant d’une ville en connaît les monuments, les boulevards et les rues.

« Des récifs, dit-il, des hauts-fonds, les lagons obstrués et rien d’autre.

« À une centaine de milles ou un peu plus, dans cette direction, vers l’Ouest-Nord-Ouest, nous rencontrons Papakéna et Vanavana.

« La première de ces deux îles est déserte et j’ai oui dire que les habitants de la seconde avaient émigré à l’île Cadmus. De toute façon, pas d’entrée aux lagons de l’une ni de l’autre. Puis voici encore, plus à droite, Ahounouï. Pas d’entrée au lagon. Pas d’habitants.

— Quarante milles au-delà, je vois marquées ;

— deux nouvelles îles… » SEE plaintivement le capitaine Davenport.

Mac Coy branla la tête.

« Oui, Paros et Manouhoungi. Pas d’accès au lagon. Pas d’habitants.

« Trente-cinq milles au-delà, il y a encore Nengo-Nengo, qui se trouve dans le même cas.

« Mais il en va tout autrement avec l’île Hao. Voici qui fera, on ne peut mieux, notre affaire. Le lagon mesure trente milles dans sa longueur, avec une largeur de cinq milles. Et n’importe quel navire y peut pénétrer.