Page:London - Croc-Blanc, 1923.djvu/271

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sant une jambe. Croc-Blanc sautait déjà à la gorge de la malheureuse bête, lorsque le maître l’arrêta de la voix.

Scott, étendu sur le sol, chercha dans ses poches un crayon et du papier, mais n’en trouva pas. Il se résolut à envoyer Croc-Blanc au logis, sans autre explication.

— À la maison ! dit-il. Allez à la maison !

Mais Croc-Blanc ne semblait pas vouloir le quitter. Il renouvela son ordre, plus impérativement. Croc-Blanc, qui savait ce que signifiait « À la maison ! », le regarda, en semblant réfléchir, s’éloigna, puis revint et poussa un gémissement plaintif. Scott lui parla gentiment, mais avec fermeté. Croc-Blanc coucha ses oreilles, écouta et parut s’efforcer de comprendre.

— Vous m’écoutez bien, vieux compagnon ! disait le maître. Allez, allez tout droit à la maison ! All right ! Vous leur direz ce qui m’arrive. Allez, loup, allez, vous ! Droit à la maison !

Croc-Blanc, sans saisir le sens exact de toutes ces paroles, comprit que la volonté du maître était qu’il se rendît à la maison. Il fit volte-face et trotta au loin, à contre-cœur, en se retournant de temps à autre, pour regarder en arrière.

— Allez ! criait Scott. Allez !

La famille était réunie sur le perron, à prendre le frais, lorsque Croc-Blanc arriva, haletant et poussiéreux.

— Weedon est revenu, annonça la mère de Scott, en voyant l’animal.

Les enfants coururent vers Croc-Blanc et commencèrent à vouloir jouer avec lui. Il les évita et,