Page:London - La Folie de John Harned, paru dans Gringoire, 21 mai 1937.djvu/37

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Gringos nous échappe, je le crains. Comment pouvions-nous soupçonner que John Harned, si froid dans sa colère même, allait subitement devenir fou furieux ? Car il devint subitement fou, comme vous l’allez voir. Le taureau ne comptait guère – il le reconnaissait lui-même. Alors, pourquoi le cheval prit-il tant de valeur à ses yeux ? C’est un mystère pour moi. L’esprit de John Harned manquait de logique – voilà la seule explication !…

—  À Quito il n’est pas d’usage d’amener des chevaux dans l’arène, à Quito, dit Luis Cervallos en levant les yeux de son programme. En Espagne, il y en a toujours. Mais aujourd’hui, par autorisation spéciale, nous en aurons ici. Avec le prochain taureau, viendront des chevaux et des picadores — ces hommes montés, et porteurs de lances.

— Le taureau, dit John Harned, est sacrifié d’avance. En est-il donc de même des chevaux ?

— On leur bande les yeux pour les empêcher de voir le taureau. J’ai vu tuer beaucoup de chevaux. C’est un spectacle plein de bravoure.