Page:London - La Folie de John Harned, paru dans Gringoire, 21 mai 1937.djvu/6

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Valenzuela, comme vous le savez, est ma cousine ; elle est belle et j’ajoute, sans exagération, la plus belle femme de l’Équateur, et même de toutes les grandes capitales du monde : Paris, Londres, Madrid, New York, Vienne. Elle attire les regards de tous les hommes, et elle retint longuement ceux de John Harned, à Panama. Il eut le coup de foudre, aucun doute là-dessus. Elle était équatorienne, je vous l’accorde, mais elle appartenait à tous les pays de l’univers. Elle parlait plusieurs langues, elle chantait… ah ! comme une artiste ! Son sourire était merveilleux, divin. Ses yeux, ah ! ses yeux ! Combien d’hommes ai-je vus fascinés par leur regard ! Ils étaient ce que vous autres, Anglais, appelez stupéfiants. C’étaient des promesses de paradis ; les hommes se noyaient dans ces yeux-là !

Maria Valenzuela était riche – encore plus riche que moi, qui suis considéré pourtant comme un homme opulent en Équateur. Mais John Harned ne se souciait pas de son argent. Il avait un cœur…